Nous étions près de 50 personnes dans le car pour rejoindre les sources d’Eure d’où part l’aqueduc du Pont du Gard, reliant Uzès à Nîmes. La journée fut belle à tous égards. Le temps était de la partie. Notre guide passionné nous fit découvrir les contraintes géographiques et techniques rencontrées par les architectes lors de la construction de cet aqueduc romain (vers 50 ans après JC) qui fonctionna normalement de l’an 100 à l’an 250 environ. Si les instruments des topographes de l’époque étaient rudimentaires, l’intelligence des ingénieurs de l’époque était immense.

Comment ne pas être étonné par les prouesses techniques des géomètres, des architectes et des ouvriers de l’époque : qualité des matériaux, précision de la taille des pierres et des enduits, la composition du mortier de tuileau, les bassins de régulation, pente de l’aqueduc de 2,5 cm pour 100m en moyenne sur un parcours long de 50 km ?

Concernant l’ouvrage du Pont du Gard, nous avons découvert ses multiples facettes, visibles ou invisibles au premier regard : sa conception, les matériels de levage utilisés à l’époque, les signatures des compagnons tailleurs de pierre, les renforts successifs ajoutés à l’édifice, le pont routier de Pitot ajouté en 1745, ses restaurations successives….

Après le repas, le groupe est monté par un sentier de randonnée jusqu’au belvédère  surplombant l’édifice et qui permet à l’aqueduc de franchir les Gorges du Gardon. A cet endroit, l’aqueduc n’est pas vouté mais couvert de dalles plates plus faciles à poser, même si le poids de chacune d’elles avoisine les 2,5 tonnes. Lors de la descente, nous sommes passés par la Combe Valmalle où l’aqueduc  entame un virage assez serré avant d’emprunter un pont qui traverse la combe. D’importantes concrétions calcaires déposées par l’eau recouvrent les parois du canal dans cette zone.

Tout au long de la visite, de nombreuses questions furent posées à notre guide. Beaucoup de réponses furent apportées. Nul doute, qu’un jour ou l’autre, il nous faudra revenir pour découvrir le reste du tracé de l’aqueduc qui se termine au castellum de Nîmes et pousser notre chemin jusqu’à la font de Nismes.

Notre guide nous avait prévenus : « la visite du Pont du Gard peut durer 2 heures ou une semaine, vous me dites ce que je dois faire ». Nous avons effectivement  débordé de l’horaire prévu…..